Le miel et les abeilles attaqués. En cause, la sécheresse mais aussi la prolifération du frelon asiatique. Plus agressif que l'espèce présente en Europe, il est reconnaissable à sa tâche orangée. En France, plusieurs régions comme le Finistère, le Sud-Ouest ou bien la Côte d'Azur, n'échappent pas aux ravages du frelon asiatique. Dans les Alpes-Maritimes, on compte près de 50% de perte, soit environ 13.000 ruches. Alors que l'hivernage des ruches débute, les apiculteurs s'inquiètent, notamment en montagne.
"J'ai perdu plus de 100 ruches"
Éric Coquelet, producteur de miel depuis 1987, a principalement chassé les frelons asiatiques durant l'été. "Ils sont arrivés d'un seul coup à la montagne. Je pense que les frelons asiatiques viennent du bord de mer et finissent par monter car ils n'ont plus rien à manger, conséquence de la sécheresse", explique-t-il. Dans les Alpes-Maritimes, le frelon asiatique est devenu l'ennemi public numéro un pour les abeilles et les apiculteurs.
"Au village, plusieurs nids ont été repérés et heureusement, la région met en place un système de destruction des nids. Malgré tout, j'ai peur d'une perte conséquente en sortie d'hiver. Déjà, lors de l'été, j'en ai recensé beaucoup de mon côté. J'ai perdu plus de 100 ruches sur les 340 que je possède", souligne inquiet Éric Coquelet. En étant attaquée et stressée, l'abeille produit moins de miel. "Le frelon asiatique se met devant l'entrée de la ruche en vol stationnaire. Ce qui va créer un stress chez les abeilles puisqu'elles se sentent observées et attaquées. Du coup, elles ne vont plus sortir de la ruche et n'auront plus accès à la nourriture ni même l'eau", précise l'apiculteur.
La reconstitution des colonies décimées prendra des années.