Il n'y a pas besoin d'aller voir la fonte des glaces sur la banquise pour constater les effets du réchauffement climatique. Il suffit de se rendre sur les marchés alimentaires où les fruits et légumes frais, qui d'ordinaire ne devraient plus être sur les étals des marchés, sont encore bien présents.
Sur les étals, fraises et haricots verts se côtoient
Ce qui fait ici la fierté de Pascal, ce ne sont pas les carottes ou les pommes de terre sur son étal mais les fraises produites chez lui dans la région nantaise. "Elles sont toujours aussi bonnes", sourit-il au micro d'Europe 1. À côté de ses fraises, il propose des haricots verts tout juste récoltés. "C'est surtout le froid qui manque pour arrêter la sève et stopper la production. Aux premières gelées, c'est fini les haricots verts. On a eu une gelée au 20 novembre cette année au lieu d'en avoir une, souvent le jour de la Toussaint, ce qui fait trois semaines de plus", précise-t-il.
Trois semaines de douceur en plus et tout est déréglé. "J'ai toujours entendu mes parents, mes grands-parents suivre les dictons, nous les apprendre et essayer de jouer avec [mais] plus aucun dicton ne se vérifie", ajoute-t-il.
"Est-ce qu'il y a encore des saisons ? Je ne sais pas"
Margot est vendeuse de fruits et légumes et sur son stand, on s'emmêle aussi un peu entre les saisons. "Avec les chaleurs jusqu'à début novembre, il y a des choses qui sont arrivées en avance et des choses qui sont encore là alors qu'elles ne devraient plus l'être [comme] les courgettes. Est-ce qu'il y a encore des saisons ? Je ne sais pas. Il faut s'adapter à la nature et suivre le cycle qu'elle a choisi", avance-t-elle.
Un cycle de plus en plus chahuté et au final, des menus chamboulés. "De la pastèque à Noël ? Ça va être quelque chose à prévoir dans les calendriers de production."