Coca-Cola European Partners (CCEP) France, qui emploie 2.600 personnes dans l'Hexagone, a annoncé mercredi la suppression de 128 postes répartis dans ses cinq usines ainsi qu'au siège d'ici un an, mais ne prévoit pas dans l'immédiat de licenciements.
Préretraite, départs volontaires, redéploiement d'abord. L'embouteilleur européen du géant américain Coca-Cola invoque une "surcapacité" de son outil de production et le besoin d'optimiser ses coûts. Les 5 usines d'embouteillage concernées sont situées à Toulouse, Marseille, Grigny (Essonne), Clamart (Hauts-de-Seine) et Dunkerque (Nord) et produisent 90% des boissons consommées en France. CCEP a engagé mercredi "un processus d'information et consultation avec ses partenaires sociaux" et va proposer un "plan d'accompagnement social". Dans un premier temps, CCEP "privilégierait le redéploiement interne, les départs volontaires et un dispositif de préretraite", indique le groupe mercredi dans un communiqué.
Ventes en baisse depuis 2013. CCEP est un embouteilleur indépendant, dont le groupe américain Coca-Cola ne détient que 18%. Il emploie 24.500 personnes dans les pays européens où il est présent (Islande, Norvège, Suède, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Espagne et Portugal). "Nos ventes en France baissent structurellement depuis 2013 (de l'ordre de -4% au total, ndlr.) et l'outil de production français qui se trouve aujourd'hui dans une situation de surcapacité doit s'adapter à ces nouvelles tendances de consommation", explique-t-il mercredi dans son communiqué.
L'objectif de CCEP est de mettre en place "une organisation plus simple et plus compétitive", afin d'"accroître sa présence commerciale et sa couverture des points de ventes, en particulier sur le segment des Café-Hôtel-Restaurant" et "diminuer ses coûts de production et de distribution".
Diversification des produits. Le groupe Coca-Cola s'est lancé dans une diversification de ses produits en 2017 et compte commercialiser une nouvelle marque de boisson sucrée sans alcool par an pour étoffer son offre dans l'Hexagone. CCEP qui a investi plus de 275 millions d'euros entre 2009 et 2016 dans son outil industriel, "continuera à investir en France et continuera par ailleurs ses recrutements dans les fonctions commerciales, par exemple, en 2017, 75 postes de commerciaux ont été créés sur le terrain", assure-t-il.