Jeudi soir, à Millas, lorsque l'autocar s'est engagé sur les rails de chemin de fer, les barrières étaient-elles fermées ou ouvertes ? La question est au centre de l'enquête menée depuis la collision entre le bus et un train qui a tué cinq adolescents. Les témoignages recueillis ne vont pas dans le même sens. Xavier Tarrabeux, le procureur de la République de Marseille, a donné des précisions vendredi sur les 14 auditions qui ont été réalisées.
"La barrière était levée, il me l'a certifié". Les témoignages sont pour le moment contradictoires, a rapporté le procureur. Une majorité cependant évoque des barrières fermées. Pourtant, ce n'est pas du tout ce que le fils de Farid, qui était dans le deuxième bus, lui a raconté. "Ce qu'il m'a dit, c'est que le bus n'était pas l'arrêt et de son côté, la barrière était levée, il me l'a certifié, tout le monde a vu, même le chauffeur du second bus", estime son père.
Elle "a traversé en toute confiance". La conductrice du bus aussi a affirmé que la barrière était levée. Christian Faure, son patron, l'a rencontré sur son lit d'hôpital : "elle était parfaitement lucide et elle nous a expliqué avoir traversé en toute confiance et en toute sérénité le passage à niveau, barrières ouvertes et feux clignotants éteints". "En clair, elle s'est engagée sur la voie ferrée tranquillement en pensant que tout allait bien, ce qui malheureusement n'était pas le cas", a-t-il ajouté au micro d'Europe 1.
Une barrière partiellement abaissée ? Enfin, une des barrières aurait pu être levée alors que la seconde aurait pu s'abaisser. Ce scénario expliquerait les versions contradictoires. L'enquête, qui ne fait que débuter, devra maintenant déterminer les causes précises de l'accident.