A cause des rares cas de thromboses associés au vaccin anti-Covid AstraZeneca, les Français semblent se tourner de plus en plus vers les sérums à ARN messager de Pfizer-BioNTech et Moderna. Faut-il davantage parier sur ces vaccins pour accélérer la vaccination ? Non, a paru répondre Jean Castex samedi. Le Premier ministre a exhorté les Français de plus de 55 ans à se faire vacciner, "en particulier avec AstraZeneca".
Mais l'Union européenne annonçait dans le même temps un nouveau contrat avec l'alliance entre le géant pharmaceutique américain Pfizer et la start-up allemande BioNTech pour acheter jusqu'à 1,8 milliard de doses. "Heureuse d'annoncer que la Commission vient d'approuver un contrat pour 900 millions de doses fermes (+900 millions en option) avec BioNTech et Pfizer", a tweeté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
"C’est un miracle de la science qu’on les ait"
"La population a choisi Pfizer" par rapport à Moderna et aux autres vaccins, constate Marie-Paule Kieny, la présidente du Comité vaccin Covid-19 et directrice de recherches à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), samedi midi sur Europe 1. Pour Marie-Paule Kieny, ce choix entre Pfizer et Moderna est fait "sans aucune raison, parce que ces deux vaccins se valent".
"Ces deux vaccins sont extraordinairement efficaces. Personne ne pouvait s’attendre à ça parce qu’ils n’avaient pas été testés chez l’Homme jusqu’à présent, donc c’est un miracle de la science qu’on les ait", se félicite-t-elle. Un miracle qui a été confirmé pour le produit de Pfizer par la publication récente cette semaine de la plus grande étude en vie réelle sur ce vaccin. "Quand on voit les données qui sortent régulièrement, notamment d’Israël où la campagne de vaccination a été très large, on voit que le vaccin Pfizer est efficace à presque 95% chez les personnes de plus de 85 ans." "Ces vaccins à ARN messager semblent être effectivement un des outils privilégiés pour lutter contre la pandémie", conclut Marie-Paule Kieny.