Ce sont les premières commémorations des attentats du 13 novembre depuis la fin du procès. Les accusés ont été reconnus coupables fin juin. Aucun d'eux n'a fait appel. Cinq mois après ce procès historique, comment les victimes se reconstruit- elles ? Comment vivent-elles les commémorations à venir ? Franck était au Bataclan il y a sept ans. Il a également témoigné lors du procès. Depuis, une page s'est tournée mais le traumatisme est toujours présent.
"Je ne comprends pas comment je peux encore être triste"
"Ce qui est compliqué dans l'après procès, c'est que l'été se passe, tout se passe, puis c'est la rentrée. Et il reste tout ça, ce 13 novembre qui approche comme tous les ans. Je ne comprends pas très bien comment je peux encore être triste parce que normalement quelque chose de majeur s'est achevée. On a toutes les cartes en main pour pouvoir aller beaucoup mieux. Mais non, ça nous rattrape tout le temps, même malgré la fin du procès. Alors c'est tout bête, mais il y a eu le changement d'heure il y a dix jours. D'un coup, la nuit s'installe. Et là, ça vous rappelle que novembre arrive", témoigne-t-il sur Europe 1.
"On décore notre cerveau avec des sales images"
"Et novembre, c'est compliqué. Automatiquement, on y repense, comme un peu avant Noël. On va refouiller dans ses cartons, chercher notre déco et on décore notre maison. Malheureusement, dans notre cerveau, on va rechercher dans les cartons, on retrouve des souvenirs et on décore notre cerveau comme ça avec des sales images", confie-t-il.