Comment changer de vie quand on manque de confiance en soi ?

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Le changement de vie est dans l’air du temps. Mais pour ceux qui n’ont pas confiance en leur potentiel, le chemin pour y parvenir peut paraître insurmontable. Dans un épisode spécial du podcast L'ENVOL, deux experts vous aident à sauter le pas.
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Changer de vie est un processus long et complexe, qui peut susciter appréhensions, doutes et peurs. Autant de sentiments largement amplifiés quand on manque, en plus, de confiance en soi. L’objectif peut alors paraître si lointain qu’il ne fait qu’effleurer les timides, les réservés, ceux qui, par manque de confiance en eux, ont parfois du mal à trouver leur place dans le monde. Mais le changement de vie ne leur est pourtant pas interdit. Dans un épisode spécial du podcast L’ENVOL, Sophie Peters, animatrice de "La Libre antenne" sur Europe 1, et auteure de Du plaisir d’être soi, accompagnée de Matthieu Dardaillon, initiateur de Ticket for Change et auteur de Activez vos talents, ils peuvent changer le monde, livrent quelques conseils pour que ceux-là osent aussi se lancer.

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Travailler sur soi

La première chose, quand on veut changer de vie, est d’entamer un travail d’introspection. "Il faut apprendre à se connaître intimement", explique Sophie Peters. L’objectif est de connaître ses envies, mais aussi de savoir comment on veut se positionner dans la société. "C’est un peu comme un équipage de bateau", image l’animatrice d’Europe 1. "Est-ce que je suis meilleur en second, est-ce que je suis un bon skipper ? Quelle place j’ai envie d’avoir dans le collectif et à quoi ça ressemble pour moi sur un plan psychique ? Où est-ce que je me sens bien en termes de sécurité. Ça c’est vraiment une connaissance un peu intime", insiste-t-elle. "Pour ça, je vous conseille de vous projetez, comme si vous vous projetiez une image sur grand écran. Et de vous imaginer dans ce vécu-là, au fond de vous, pour voir si vous stressez ou pas. Et quand bien même il y aurait du stress, si finalement vous vous dites ‘moi, c’est plutôt d’être indépendant’, à ce moment-là, pas de souci".

Trouver son talent caché

Sophie Peters est aussi catégorique : "le talent en germe, c’est quelque chose à bas bruit mais qui est déjà là. Et on en a tous un, c’est très rassurant". L’idée est donc de trouver en quoi on est doué, par nature ou par goût. "Son talent, c’est souvent ce qu’on fait très, très bien, dont on n’a absolument pas conscience. Allez regarder ça. Cet endroit-là de vous, où il y a un talent caché, quelque chose sur lequel vous n’avez pas misé, et pourtant que vous faites facilement et souvent", assure l’auteure de "Du plaisir d’être soi".

"Il y a sûrement des domaines dans lesquels vous être passionnés en les faisant, quand vous faites quelque chose qui vous remplit d’énergie", abonde Matthieu Dardaillon. " Vous avez la pêche quoi, juste d’avoir fait quelque chose. Ce n’est pas forcément des domaines, ça peut aussi être des actions. Et c’est vrai que c’est mieux de trouver ça, parce que du coup ça va vous donner l’élan de prendre votre envol", assure encore le co-fondateur de Ticket for Change

Solliciter son entourage

La confiance, ça se gagne aussi grâce aux proches, aux gens qui vous connaissent et vous aiment. Alors, il ne faut pas hésiter à solliciter votre entourage. "Vous pouvez envoyer un mail à dix personnes en expliquant : ‘je suis en réflexion professionnelle, j’essaye de trouver vraiment mes talents, est-ce que vous pouvez me dire les moments et les situations dans lesquelles vous avez trouvé que j’étais particulièrement bon’", propose Matthieu Dardaillon. "Et les gens vont vous donner des éléments que vous n’avez pas vus. Ça va être hyper riche, hyper satisfaisant."

Sophie Peters valide entièrement la démarche et invite à se remémorer des instants précis : "Quand vos amis, vos proches, vous disent ‘quand tu fais ça, quand tu dis ça, c’est vraiment formidable, où t’as appris à faire ça ? Et là vous dites ‘bah non, c’est rien du tout parce que ça je l’ai toujours fait, je sais très bien le faire’. Essayez de vous souvenir de tous ces endroits - comme des lieux à l’intérieur de vous -, où vous vous être sentis vraiment bien. Ça a pu durer une soirée, une journée, une discussion, une rencontre. Un moment où quelque chose s’est passé pour vous, un peu d’inouï", enjoint l’animatrice d’Europe 1.

Guérir du syndrome de l’imposteur

Enfin, il faut lutter contre le sentiment de ne pas être à sa place, de ne pas mériter d’opérer ce changement, de tenter de conquérir un nouveau lieu, un nouveau métier. Bref, guérir de ce syndrome de l’imposteur qui guette. "Ce syndrome arrive à des personnes qui ne sont évidemment pas des imposteurs", rassure Matthieu Dardaillon. "Le vrai imposteur, il ne le ressent pas du tout. Quand on est un imposteur on n’a pas de problème de légitimité parce qu’on est de fait un imposteur. Donc quand on ressent ça, c’est normal", insiste le co-fondateur de Ticket for change. "Comment ça se soigne ? En montrant sa compétence. Ne vous découragez pas, et quand vous sentez une faiblesse en termes de légitimité, allez chercher les compétences qui vont vous rassurer vous. Par celles qui rassureraient votre auditoire."