Selon les derniers chiffres publiés cette semaine par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), le nombre d'avortements pratiqués en 2019 a atteint son plus haut depuis 1990 avec 232.200 interventions. Si pour certains ce record est une bonne nouvelle, puisque cela traduit une certaine facilité d'accès à l'Interruption volontaire de grossesse (IVG) en France, d'autres voient en revanche le verre à moitié vide.
Les 20-29 ans sont les plus concernées par le recours à l'IVG
Si le nombre d'IVG est en hausse, cela peut aussi être dû à une dégradation du recours à la contraception. Une tendance marquée chez les femmes les plus précaires, mais aussi chez les 20-29 ans qui sont les plus concernées avec en moyenne 27,9 IVG pratiquées pour 1.000 femmes. "Tous les jours il y a une vraie défiance qui croît vis-à-vis de l'idée d'avoir un corps étranger dans son utérus, ou de prendre des hormones", explique au micro d'Europe 1 Philippe Deruelle, secrétaire général du collège national des gynécologues et obstétriciens français.
Pourtant, si "ces modes de contraception ne sont pas parfaits, ils évitent d'avoir des bébés non désirés et de recourir à des IVG", rappelle-t-il. D'après la Drees, les femmes de cette tranche d'âge privilégient notamment les méthodes naturelles de contraception, beaucoup moins efficaces. Une tendance qui explique donc en partie le record du nombre d'Interruptions volontaires de grossesse pratiquées en 2019.