La circulation différenciée a été instaurée jeudi dans la capitale. Seuls les véhicules munis d'une vignette Crit'Air de classe 0, 1 et 2 sont autorisés à circuler dans l’agglomération parisienne. Cette décision a été prise par la préfecture de police à cause des prévisions de pollution à l’ozone, conséquence des fortes chaleurs des derniers jours. Et ce n’est pas une surprise car depuis le début du déconfinement, la pollution grimpe en flèche dans la capitale.
La hausse la plus spectaculaire d'Europe
Une étude finlandaise a même conclu que Paris était la capitale européenne qui connaissait la plus spectaculaire hausse de la pollution de l’air. Le niveau de dioxyde d'azote, un gaz très toxique, a doublé par rapport à la période du confinement : +118% à Paris, contre 88% à Bruxelles ou 73% à Milan.
Des réticences à prendre les transports en commun
Pour expliquer ce phénomène, Olivier Blond, président de l'association Respire, pointe une autre particularité française : notre amour pour les moteurs diesel. "Les gens hésitent encore à prendre les transports en commun et reprennent donc plus la voiture qu'on aurait pu s'y attendre. En plus de ça, en France, on a plus de 70% des voitures qui fonctionnent avec des moteurs diesel. Ces moteurs sont la cause principale des émissions de gaz à effet de serre, et c'est pour ça que ce rebond est particulièrement fort", analyse-t-il.
Ce rebond a également une autre explication. En effet, Paris a été l'une des capitales a avoir le plus diminué son niveau de dioxyde d'azote pendant le confinement. La preuve, selon l'étude, que les mesures qui impactent le trafic routier sont les plus efficaces pour réduire les concentrations de polluants dans l'air.