"Quand on y pense, ça fait peur." Comme une centaine d'autres patrons de discothèque bretons, Jessica Chapelain, gérante du Vogue à Lorient, a manifesté ce mercredi devant la mairie de Rennes. Un véritable appel au secours de ce secteur très fortement touché par la crise du coronavirus. Depuis le 14 mars dernier, les boites de nuit sont fermées et c'est tout un pan de l'économie qui est complètement paralysé. "Dix de mes salariés sont au chômage, mon mari et moi sommes sans revenus depuis mars", explique Jessica Chapelain au micro d'Europe 1.
"Quand on y pense, ça fait peur"
Une situation d'autant plus alarmante qu'aucune aide financière n'a encore été versée. "On attend les aides de l'État, soit 1.500 euros par mois sur trois mois. Mais ce n'est pas suffisant : ça ne paye même pas un loyer. Comment fait-on pour manger ?" Ces aides portent "sur les mois de juin-juillet-août", précise de son côté Cyril Copin, président du collectif régional des patrons de boites de nuit. Quid du mois de septembre ? "Nous sommes dans l'inconnu."
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"5% des établissements ont déjà déposé le bilan"
Si certains des 150 patrons de discothèque bretons ont toutefois bénéficié des prêts garantis par l'État (PGE), c'est loin d'être le cas d'une majorité, explique-t-il, chiffres à l'appui. "5% des établissements ont déjà déposé le bilan, tandis que 21% sont en redressement judiciaire". Et de résumer : "depuis six mois nous n'avons ni chiffre d'affaires, ni rémunération."