Deux jours pour donner. C'est ce week-end qu'a lieu le Téléthon 2020. une édition forcément particulière à cause du coronavirus. Cette 34e édition se limitera à sa retransmission sur les chaînes de France Télévisions et à des défis sur internet. Pas de terrain donc pour l'opération caritative et un manque à gagner théorique de 40% pour l'association qui avait récolté l'an dernier 87 millions d'euros. Mais les organisateurs espèrent que la générosité sera tout de même au rendez-vous. D'autant qu'il existe un lien étroit entre les thérapies géniques développées pour les maladies rares et plusieurs vaccins contre le Covid.
L'ARN Messager, une technologie connue pour lutter contre les maladies rares
C'est notamment le cas du vaccin du tandem germano-américain Pfizer-BioNTech et de celui de Moderna qui devraient être les premiers disponibles en France. Tous les deux utilisent la technologie de l'ARN messager, une instruction génétique qui va provoquer une réponse immunitaire pour lutter contre le coronavirus. Si c'est la première fois que cette technique est utilisée dans un vaccin à grand échelle, ils sont déjà connu depuis longtemps dans la lutte contre les maladies rares.
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"Le Téléthon a joué un rôle majeur à l'échelle internationale dans ce domaine"
"J'ai même souvenir d'un brevet déposé il y a 20 ans par le Généthon sur l'utilisation de la technologie ARN messager en vaccin", confirme au micro d'Europe 1 Serge Braun, directeur scientifique du Téléthon. "Finalement, s'il n'y avait pas eu toutes ces recherches qui ont été mises au point et validées dans le domaine des maladies rares", il n'y aurait peut-être pas ces vaccins aujourd'hui. "Le Téléthon a joué un rôle majeur à l'échelle internationale dans ce domaine. On n'aurait pas ce degré de maturité qui permet l'utilisation des thérapies géniques en matière de cancer ou de vaccins."
S'il comprend les interrogations de certains face à des technologies génétiques comme l'ARN Messager, Serge Braun tient à rassurer. "En matière de sécurité, nous sommes dans un contexte favorable." Il n'y a pas de risques génétiques, ni de risques liés au produit lui-même. D'ailleurs aucun effet indésirable grave n'a été a priori relevé lors des essais sur les vaccins.