Deux individus soupçonnés d'avoir allumé des incendies à Manosque et à Digne-les-Bains, dans les Alpes de Haute-Provence, ont été arrêtés mercredi. Ils doivent être jugés vendredi en comparution immédiate. Ils ont tous deux reconnu les faits et risquent jusqu'à dix ans de prison. Il faut savoir que chaque incendie fait systématiquement l'objet d'une enquête pour tenter de déterminer son origine. Europe 1 est allé à la rencontre d'agents de la police technique et scientifique de Marseille.
Recherche d'un système de mise à feu. Quand les experts de la police scientifique arrivent sur le lieu d'un incendie, parfois, le feu brûle encore à quelques kilomètres. Cela se passe 24 à 48 heures après les premières flammes. En combinaison blanche et en équipe, ils localisent d'abord le point de départ du feu grâce au sens du vent et au type de végétation calcinée puis ils cherchent ce qui reste d'un éventuel système de mise à feu."On essaie de mettre en évidence quelque chose qui serait suffisamment insolite pour ne pas avoir de raison d'être dans cette zone-là", explique Luc Ramon de la police scientifique. Avant d'ajouter : "Cela peut être des balles de tennis enflammées, des pinceaux tanqués dans le sol avec des combustibles, des systèmes avec bougies, des systèmes retard..." S'il cite ces exemples, c'est "par expérience".
Appelés une dizaine de fois depuis le début de l'été. Les prélèvements sont ensuite analysés pour révéler une éventuelle trace ADN. L'an dernier, ces experts n'ont découvert aucun système de mise à feu. Depuis le début de l'été, ils ont déjà été appelés sur une dizaine d'incendies.