Pour tenter de ralentir l'épidémie de coronavirus, et avant de peut-être d'envisager un troisième reconfinement, le gouvernement a annoncé vendredi la fermeture des frontières aux pays hors-Union européenne. Et l'entrée en France à partir d'un pays de l'UE est désormais "conditionnée à la réalisation d'un test PCR, à l'exception des travailleurs transfrontaliers. Tous les déplacements en provenance et en direction de tous nos territoires ultramarins seront également soumis à la production de motifs impérieux à compter de ce dimanche", a précisé Jean Castex dans son allocution. Alors comment ces nouvelles mesures sont-elles appliquées sur le terrain ? Un reporter d'Europe 1 a testé le dispositif lors d'un trajet Stockholm/Paris.
Pas de carte d'embarquement
Premier changement : "Je n'ai pas réussi à avoir ma carte d'embarquement en ligne. Et très franchement, je ne comprenais pas pourquoi : je n'avais aucune explication ni sur le site de la compagnie, ni par téléphone. J'ai pourtant appelé Air France quasiment une heure. On m'a parlé d'un bug", témoigne notre journaliste.
Vérification du test PCR
"J'ai donc dû faire une longue file d'attente à l'aéroport pour m'enregistrer... même si je n'avais pas de bagages. Et c'est là que j'ai mieux compris. Pour pouvoir prendre l'avion, les hôtesses au sol vérifient vraiment très sérieusement, directement au comptoir, votre test PCR. Il doit dater de moins de 72 heures et être bien sûr négatif. Moi, je l'avais fait en France avant de partir. J'ai eu mes résultats en ligne dans le week-end. C'est ce document sur mon portable que j'ai présenté - pas besoin de l'imprimer."
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"Les voyages pour le plaisir, c'est fini"
Les raisons de ce voyage n'ont pas été demandées. Mais, "une fois arrivé à Paris, mon test PCR a été revérifié, cette fois par du personnel de la Croix-Rouge et des secouristes. Il n'y a pas eu de test de température. Seule la police aux frontières m'a lancé en guise de boutade : 'Vous savez, monsieur, les voyages pour le plaisir, c'est fini'".