"On n'a plus de connexion du tout !" Ce constat dressé par le maire d'Escourse, Patrick Sabin, il est possible de l'entendre dans la bouche de tous les habitants de cette petite commune des Landes qui ont un accès à Internet. Alors que beaucoup de Français se sont réfugiés dans les nouvelles technologies pour communiquer, télétravailler ou tout simplement faire classe à leurs enfants pendant le confinement, la vie dans les "zones blanches", ces endroits mal couverts par le réseau télécom, est devenue encore plus complexe.
"Je ne peux pas travailler"
"Ça passait très mal, mais là, du fait que les gens sont confinés chez eux, on n'a plus de connexion du tout", déplore Patrick Sabin au micro d'Europe 1. "Je ne peux pas faire de virements, ni payer ma TVA", détaille l'édile qui est par ailleurs chef d'entreprise au micro d'Europe 1. "C'est très compliqué, on n'arrive pas à travailler avec les mobiles, ni avec les box Internet, et si on se sert du téléphone fixe, on a encore moins de puissance pour aller sur la Toile."
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La galère des devoirs...
Une difficulté qui touche également les enfants lorsqu'ils doivent faire leurs devoirs à distance. Mais dans ce cas là, une certaine solidarité se noue. "J'ai expliqué à la maîtresse de mon fils qu'on n'avait pas Internet, elle a gentiment accepté d'envoyer les devoirs par mail à la mairie", explique Marilyne Dos Santos. C'est donc le maire qui imprime les exercices "tous les jours" pour cette habitante, avant de les confier à un employé de la mairie qui va les glisser dans sa boîte aux lettres.
...et de l'attestation de sortie
Et même pour obtenir la fameuse attestation de sortie dont nous avons tous besoin depuis trois semaines à chaque fois qu'il est nécessaire de mettre le nez dehors, l'absence d'Internet rend les choses plus difficiles. Marilyne Dos Santos a même été obligée d'aller sonner chez des proches pour qu'ils lui impriment un exemplaire du précieux sésame, avant de courir dans la grande surface la plus proche pour aller en faire des photocopies.