En période de confinement, difficile pour les Chrétiens de se recueillir en ce dimanche des Rameaux. Mais à une semaine de Pâques , l'Église s'adapte en donnant des messes 2.0 . "On n'a plus le lien physique alors j'invite les paroissiens, à travers leur écran, à se croire à la paroisse", explique à Europe 1 le père Henri de Menou, prêtre de la commune des Milles, près d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).

"Recréer ce climat de prière"

Tout comme ses fidèles, ce prêtre à dû s'adapter aux mesures de confinement. Il a créé une page Facebook et aidé les aînés de la paroisse à créer leur compte. Objectif : conserver le caractère sacré de cette messe, même via écrans interposés, pour "vivre ce temps à distance, mais en même temps", ajoute-t-il.

Pour Stéphane Chevalier et sa familles, fidèles de l'église, il n'était pas envisageable de manquer de rendez-vous si important que sont les fêtes pascales. "On chante devant la télévision, on se met à genoux, on essaie de s'isoler un peu", raconte-t-il au micro d'Europe 1, expliquant même allumer des bougies pour "recréer ce climat de prière". Et même si ce n'est pas pareil que d'être physiquement à la messe, dit-il, "c'est mieux que rien".

Une messe à distance, mais pas sans rameaux

Traditionnellement, en mémoire de ce dimanche des Rameaux - dimanche qui précède d'une semaine la fête de Pâques, la plus importante du christianisme -, les Chrétiens emportent une branche de rameaux de buis, d'olivier, de laurier ou de palmier, selon les régions. Pour que cette tradition perdure en dépit du confinement et des mesures de distanciation sociale, ces rameaux sont laissés à disposition des fidèles dans l'église des Milles pendant une semaine. Ceux-ci pourront alors aller récupérer leur branche de buis ou d'olivier après avoir suivi cette messe nouvelle génération.