"Vu qu'on est en confinement, on prend plus le temps de faire les choses... Donc on a plus le temps de prendre l'apéro, aussi, on va dire." Peut-être vous reconnaissez vous dans les propos de Sébastien, la trentaine, qui vit au sud de Nantes et reconnaît volontiers que les longues journées de confinement le poussent à boire un ou deux verres de plus que d'habitude.
"On a tendance à plus boire"
D'ordinaire réservé aux week-ends pour beaucoup, l'apéritif à la maison est-il en train de devenir une habitude quotidienne en raison des mesures exceptionnelles prises contre le coronavirus ? "En temps normal, on se demande si on boit trop ou pas. Et là, on a la confirmation que oui : on a tendance à plus boire", renchérit Noémie, également habitante de la région nantaise.
La jeune femme respecte les règles d'hygiène et, si elle trinque parfois avec ses voisins, c'est toujours à travers la clôture. D'autres le font sur Skype, avec leurs amis. Mais au-delà des gestes barrières pour lutter contre la propagation du virus, quelles conséquences pour la santé à long terme ?
"Boire un peu plus" n'est "pas forcément inquiétant"
"Je ne suis pas un ayatollah de l'abstinence", répond Gaël Lagadec, médecin à Rennes et spécialisé dans les addictions. Il est formel : boire un peu plus qu'à l'accoutumée n'est pas forcément inquiétant. "Pour des gens qui n'ont pas de problème avec les boisons alcoolisées, qui maîtrisent bien, ce n'est pas un problème de boire un verre ou deux de plus une fois de temps en temps."
Reste que les quantités doivent, quoi qu'il arrive, rester raisonnables : l'Organisation mondiale de la Santé recommande de ne pas consommer plus de trois verres par jour et de ne pas boire tous les jours. Des règles qu'il faut s'astreindre à respecter, même pendant le confinement.