Coronavirus : comment profiter du confinement pour "repenser la famille"

Comme de nombreux pays, la France est confinée pour tenter d'endiguer la propagation du Covid-19 sur son territoire.
Comme de nombreux pays, la France est confinée pour tenter d'endiguer la propagation du Covid-19 sur son territoire. © JEAN-PIERRE MULLER / AFP
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Ariel Guez
Au micro d'Europe 1, le psychiatre et psychanalyste Serge Hefez revient sur le confinement décidé mardi pour tenter d'endiguer la propagation du coronavirus en France. Il appelle au respect des consignes des autorités sanitaires, affirmant que ce long confinement peut être relativement bien vécu en se projetant sur l'après.
INTERVIEW

Plus d'écoles, télétravail généralisé, une attestation obligatoire pour aller faire ses courses, des couvres-feux locaux : le confinement continue de se durcir en France, afin de limiter la propagation du Covid-19 sur le territoire. Selon le professeur Jean-François Delfraissy, invité sur notre antenne ce matin, la mesure décidée par Emmanuel Macron lundi pourrait être prolongée de plusieurs semaines. Mais comment tenir dans de telles conditions ?

"Il est très important de se dire qu'on n’est pas en danger"

Au micro d'Europe 1, Serge Hefez, psychiatre et psychanalyste, explique qu'il faut "garder raison", et affirme que si les mesures de confinement sont respectées et que chacun suit ces consignes, l'épidémie sera jugulée. "Donc c’est très important que les gens se disent qu’eux-mêmes et leurs enfants ne sont pas en danger", affirme-t-il. 

"Une fois qu’on s’est dit ça, il faut se demander comment on va 'profiter' de cet élément nouveau pour repenser la famille, les liens familiaux, les liens aux enfants", poursuit le psychiatre. Le confinement peut donc être utilisé "pour prendre du temps, pour savoir quelles sont nos valeurs, et se demander ce qui va changer dans nos vies quand on sortira de cette histoire".

"Il faut pouvoir structurer le temps et anticiper les choses", justifie Serge Hefez. "Il y a un avant et un après l’épidémie. Là on est dans le pendant, on est un petit peu contractés", explique-t-il, mais cela va mieux en structurant le temps et en réfléchissant à l'après et en en parlant, poursuit le psychanalyste.

Autre conseil donné par Serge Hefez : respecter les mesures proscrites par les autorités sanitaires. "Il faut qu’on soit tous unis contre le même ennemi. L’ennemi, ce ne sont pas les policiers qui vous arrêtent dans la rue pour vous demander un papier ou un laissé-passer, l’ennemi, c’est ce virus contre lequel on doit tous lutter. Donc il faut mettre toute notre énergie et toutes nos forces pour faire ce travail ensemble", conclut-il.