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Les pêcheurs veulent retrouver le plus vite le chemin des cours d'eau

Romane Hocquet, édité par Ariel Guez - Mis à jour le . 2 min
© IROZ GAIZKA / AFP

Après un mois et demi de confinement, les pêcheurs amateurs n'ont qu'une envie : sortir du placard la canne à pêche qui prend la poussière. Ils espèrent pouvoir pêcher à partir du 11 mai pour leur plaisir, mais aussi pour jouer "un rôle de sentinelle", explique le président de la Fédération de pêche d'Ille-et-Vilaine. "Quand les pêcheurs ne sont plus au bord de l'eau, on a une augmentation des pollutions", raconte-t-il.

Avec le confinement , les activités extérieures sont réduites depuis plus d'un mois. Pourtant, une devait attirer plusieurs centaines de milliers de personnes ces dernières semaines : la pêche. Avec plus d'un million et demi de licenciés, la Fédération nationale de la pêche en France est la plus importante derrière celle du football. Comme les crampons, les cannes et épuisettes sont restées rangées depuis le 17 mars. Mais si le football est arrêté pour la saison, les instances nationales de la pêche espèrent pouvoir prolonger la période autorisée. 

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 "J'ai vraiment des fourmis dans les jambes"

Car sans pêche à la truite ou au sandre, le temps commence à devenir long pour beaucoup d'amateurs. "J'ai vraiment des fourmis dans les jambes", reconnaît Cédric, 35 ans de pratique derrière lui. "J'ai envie de prendre une canne et d'aller titiller le goujon comme on dit". 

Sa barque est toujours à quai, alors que la Saône passe juste derrière sa fenêtre. Un sentiment injuste qu'il vit comme une punition. "Je suis très malheureux", raconte-t-il, expliquant qu'avec plusieurs de ses amis, ils "s'envoient souvent des vidéos de pêche". "Je n'ai absolument pas compris pourquoi on avait interdit la pêche", reconnaît Cédric, qui avance que, seul, au bord de l'eau, il n'est "un risque pour personne".

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La pêche, un enjeu... écologique

Mais depuis le discours d'Edouard Philippe à l'Assemblée nationale et l'annonce de déplacements plus libres dans certains départements à partir du 11 mai, l'espoir est permis. Car la reprise est urgente, et pas seulement pour le loisir, estime le président de la Fédération de pêche d'Ille-et-Vilaine.

"Les pêcheurs aujourd'hui sont de véritables sentinelles", explique Jérémy Grandière. "Quand ils ne sont plus au bord de l'eau, on a une augmentation des pollutions. Il y a des personnes qui se permettent de déverser différents produits pour nettoyer, faire une vidange, plein de choses donc c'est extrêmement dommageable", juge-t-il au micro d'Europe 1.

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Ainsi, la Fédération nationale de la pêche en France a demandé une prolongation de la période de pêche, qui a commencé au même moment que le confinement. Pour satisfaire les amateurs, mais aussi pour que la Fédération ne subisse pas elle aussi la crise économique. Cette année, un tiers des pêcheurs n'a pas encore payé de cotisation pour la saison.