Face à la fronde des petits commerçants suite à la décision du gouvernement de fermer certains commerces pendant le confinement, Jean Castex a tranché dimanche soir : seuls les produits considérés comme essentiels pourront être vendus, y compris dans les grandes surfaces. Le Premier ministre avait alors annoncé que la mesure entrerait en vigueur à partir de mardi.
Un casse-tête pour le gouvernement
Mais pour le gouvernement, le casse-tête pour déterminer quel produit est considéré ou non comme essentiel a continué toute la journée de lundi, pendant laquelle les discussions entre la grande distribution et le ministère de l’Economie ont été nombreuses.
Pour Bercy, la règle de départ était simple : il suffisait de fermer tous les rayons interdits à la vente dans les supermarchés. Mais la grande distribution ne l’a pas vraiment entendu de cette oreille et a demandé des précisions : si les magasins de bricolage sont ouverts, peut-elle vendre des tournevis ? Si les pharmacies vendent du maquillage, pourquoi la grande distribution ne pourrait-elle pas le faire également ?
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Le bras de fer a duré toute la journée
Le bras de fer a duré toute la journée de lundi. Finalement, décision a été prise de bien fermer les rayons de jouets et de vêtements. D’autres, comme les rayons droguerie et hygiène pourront rester ouverts. Et ce, en dépit des informations contradictoires du début du journée. Le ministre Alain Griset, en charge des PME, avait notamment indiqué qu'il était hors de question de vendre du maquillage, ce qui sera finalement possible.
"Nous n’avons absolument pas fait preuve de mauvaise volonté. Il se trouve simplement que dans un rayon de droguerie, de parfumerie ou d’hygiène, il y a des produits qui auraient pu être interdits, comme par exemple le mascara, et des produits autorisés, comme le shampooing. Tout ceci devait être clarifié", a estimé Jacques Creyssel, directeur général de la Fédération du commerce et de la distribution, qui assure qu’il ne s’agissait pas de gagner du temps.
Un décret publié mardi matin
Un décret plus précis doit être publié mardi matin selon Bercy. En attendant, les grandes surfaces ont obtenu un délai supplémentaire de 24 heures. "Il y a une tolérance jusqu'à mercredi", a expliqué Bercy. Les rayons concernés par la fermeture ont donc une journée de plus pour se mettre en ordre de marche.
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Par ailleurs, une vingtaine de fédérations professionnelles de commerçants, ainsi que les organisations patronales Medef et CPME, ont demandé lundi soir de pouvoir "rouvrir tous les commerces dès le 13 novembre". "Nous demandons solennellement au gouvernement de rouvrir tous les commerces dès le 13 novembre et de mettre en œuvre de véritables mesures de soutien", peut-on lire dans un communiqué.