La ministre de la Justice a indiqué samedi que la question de l'âge à partir duquel un mineur ne pourra jamais être considéré comme sexuellement consentant sera fixé après un débat au parlement, après la proposition du président de la République de le fixer à 15 ans.
"Il y a un véritable débat de société." Exprimant "sa conviction personnelle", Emmanuel Macron a affirmé samedi la nécessité "d'aligner l'âge de consentement sur celui de la majorité sexuelle, à 15 ans, par souci de cohérence et de protection des mineurs". La garde des Sceaux Nicole Belloubet, qui s'était elle-même prononcée pour un seuil à 13 ans, a souligné qu'"il y a un véritable débat de société" et qu'"il faut en mesurer les conséquences juridiques extrêmement précises".
"C'est la raison pour laquelle plusieurs âges ont été évoqués et que les pays étrangers (...) ont choisi des âges différents", a dit la ministre sur TF1. "Nous aurons ce débat au Parlement et je suis sûre que nous trouverons la solution la mieux adaptée et la plus juridiquement cohérente", a-t-elle ajouté.