"Etes-vous pour ou contre le pacte ferroviaire porté par le gouvernement ?" C'est la question à laquelle pourront répondre les cheminots entre le 14 et le 21 mai, à l'appel de l'intersyndicale (CGT, Unsa, SUD et CFDT). "Le président de la SNCF dit que comme 20% des cheminots sont grévistes, cela veut dire que 80% sont pour la réforme", justifie Roger Dillenseger, secrétaire général de l'UNSA-Ferroviaire. Pour le syndicaliste, ce "vote-action" a pour but de "contrer cette annonce" et de se "rapprocher des cheminots". "On considère que le salarié, qui va être fortement impliqué, doit se prononcer" sur la réforme ferroviaire, analyse-t-il.
"Informer les cheminots et les laisser libres de s'exprimer". Interrogé sur le parallèle avec le référendum chez Air France, qui a conduit à la démission de Jean-Marc Janaillac, Roger Dillenseger souligne que la situation est "complètement différente", du fait que la consultation dans la société aérienne a été organisée par l'entreprise elle-même. "Nous, c'est vraiment une action qui vise à informer les cheminots et les laisser libres de s'exprimer", poursuit-il. Alors que le mouvement entre dans son 16ème jour et que la part de salariés grévistes diminue, le syndicaliste met en avant "une semaine avec de nombreux jours fériés". "Cette action est de nature, avec la journée du 14 mai, à remobiliser les cheminots", poursuit-il.
"La fiabilité ne va pas être simple". "Il ne faut pas avoir peur de l'opinion du corps social du ferroviaire", avance Roger Dillenseger. "Ceux qui voudront s’exprimer pourront le faire", estime-t-il, tout en soulignant que tant en matière d'organisation que de fiabilité, cette consultation ne "va pas être simple".