Stop ou encore ? C'est le dilemme qui taraude les agriculteurs de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne qui se trouvent actuellement dans le Loir-et-Cher. Alors qu'ils souhaitaient rejoindre le marché de Rungis, ils ont été stoppés mercredi soir par les forces de l'ordre.
À Pierrefitte-sur-Sauldre, à une cinquantaine de kilomètres au sud d'Orléans, les agriculteurs se sont retrouvés dans une ferme et attendent certains de leurs camarades qui avaient réussi à passer la Loire mercredi soir. Ils se disent tous très remontés par le traitement qu'ils subissent. Notamment José, qui a passé la nuit à Sully-sur-Loire. "On ne comprend pas ce traitement. On a nous a pris pour des bandits de grand chemin. C'est scandaleux. Ça a amplifié notre détermination. Nous ne lâcherons rien".
"Je pense qu'il est bon de faire une petite pause"
Les agriculteurs se sont réunis dans un hangar pour discuter, à l'abri des journalistes, afin de prendre une décision. Rentrer, comme le demande le préfet, et comme le souhaite leur représentant, ou continuer le forcing pour s'approcher de Paris. José semble résigné. "Il y a une concertation entre nous. Plusieurs options sont sur la table. L'objectif, c'était d'aller à Rungis, mais, de mon point de vue, je pense qu'il est bon de faire une petite pause".
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Globalement, c'est la résignation qui prédomine dans le convoi. Les agriculteurs rencontrés partagent tous la volonté de poursuivre le mouvement. Mais, face au barrage des forces de l'ordre, ils commencent à perdre espoir et envisagent de rentrer chez eux. De nombreux tracteurs font d'ailleurs le plein pour reprendre la route, direction Agen.