Sous les acclamations d'un groupe de riverains, une voiture blanche file dans la rue. Le conducteur klaxonne, le passager agite un drapeau français par la fenêtre. Fred, militant anti pass vaccinal, tenait à être là pour accueillir ce convoi. "Moi, je les soutiens parce que je trouve qu'ils sont courageux", confie-t-il sur Europe 1. "Il y en a qui viennent de loin. Il y a tous les milieux sociaux. Il y a des gens qui n'ont pas beaucoup d'argent. Et quand on fait 1.000 km... vu le prix de l'essence, c'est quand même un budget".
La révolte et la colère comme moteur
Dans ce convoi, Elsa, elle, voit un nouveau souffle pour la contestation contre les restrictions sanitaires et pour la hausse du pouvoir d'achat. "Ça me rappelle le début des gilets jaunes. En fait, le moteur, c'est la révolte et la colère", explique-t-elle au micro d'Europe 1. "L'idée, c'est de rendre visibles toutes ces personnes qui arrivent de toute la France en camion, en voiture, à pied, à dos d'âne et en trottinette.
Elle espère d'ailleurs qu'ils seront nombreux à venir grossir les rangs des manifestations prévues dans la journée. Pour l'instant, il reste très difficile pour les autorités de mesurer l'ampleur du mouvement. Les services de renseignement ayant "du mal à anticiper et définir ce mouvement inédit", selon une note consultée par Europe 1.
Une journée de blocages
Une fois arrivés dans la capitale ce samedi, les "convois" ont prévu une journée de blocages. Mais certains sont déjà là depuis vendredi, malgré l'interdiction du rassemblement notifié par le préfet de police de Paris.