Plus grande conférence climatique jamais organisée, la réunion du Bourget débutera lundi sous très haute sécurité, deux semaines après les attentats djihadistes qui ont endeuillé la France (130 morts), et en raison de la présence de 150 chefs d'Etat ou de gouvernement.
Un véritable défi sécuritaire. Environ 40.000 personnes, dont 10.000 délégués, sont attendues chaque jour - un défi sécuritaire pour les organisateurs. Protégés par 2.800 policiers et gendarmes, les participants à la conférence COP21 tenteront de sceller un accord mondial pour limiter à 2 degrés la hausse du thermomètre par rapport à l'ère pré-industrielle. Faute de quoi, les climatologues prédisent l'aggravation de phénomènes déjà visibles, comme la fonte des glaciers, la disparition d'espèces, l'intensification des épisodes météorologiques extrêmes...
Circulation interdite ou restreinte. Paris est également placée sous haute surveillance, avec la mobilisation de 6.300 policiers et militaires. La circulation sera interdite ou restreinte sur plusieurs axes et les habitants ont été appelés à rester chez eux, par crainte d'une trop grande affluence dans les transports publics. Les travaux de la COP21 commenceront cependant dès dimanche, son président, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, ayant convoqué une assemblée plénière pour définir la feuille de route des négociateurs avant l'ouverture officielle.
Réunir les conditions pour s'entendre. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a "appelé les dirigeants du monde à trouver un terrain d'entente", soulignant qu'"il n'y a jamais d'accord parfait". Avant de s'envoler samedi soir pour la France, le président bolivien Evo Morales, critique acerbe de l'économie néolibérale, a plaidé à Santa Cruz, dans l'est de la Bolivie, pour la création d'un "tribunal sur le changement climatique pour que les pays qui ne respectent pas (les objectifs mondiaux) soient jugés".