La Marine française est "prête à intervenir" pour éviter des "heurts" entre pêcheurs français et britanniques, en conflit sur les zones de pêche de la coquille Saint-Jacques, a déclaré mardi le ministre de l'Agriculture et de la pêche Stéphane Travert.
"Éviter" que la situation ne "s'envenime". "La Marine française est prête à intervenir en cas de heurts", et pour "éviter" que la situation ne "s'envenime" sur une zone de pêche que se disputent pêcheurs français et britanniques au large de la Normandie, a déclaré le ministre. Il a indiqué qu'il ne pouvait parler au nom de la Marine britannique, également annoncée sur les lieux par les médias français.
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Une réunion entre pêcheurs français, britanniques et industriels, qui se disputent plus âprement que jamais la coquille Saint-Jacques au large des côtes normandes, est prévue mercredi, a rappelé le ministre. Il s'est entretenu la semaine dernière avec son homologue britannique George Eustice.
"On ne peut pas continuer dans cette situation-là". Il va falloir "trouver un accord" pour parvenir à "une gestion durable et efficace de la ressource en coquilles Saint-Jacques", a estimé Stéphane Travert. "Il va falloir travailler. On ne peut pas continuer dans cette situation-là. On ne peut pas avoir des heurts comme cela" a-t-il ajouté.
Des rapports particulièrement tendus. Sur le plan légal, la pêche par les Britanniques dans les eaux françaises hors des saisons de pêche "n'est pas illégale proprement dite puisque ce sont les Français qui ont déterminé un calendrier pour pouvoir mieux gérer la ressource", a-t-il reconnu. Mais "les pêcheurs anglais sont plutôt des Brexiters, et il faut reconnaître que les tensions se ravivent à l'approche du calendrier de sortie du Royaume-uni" a ajouté le ministre français.
Un "accord global doit être trouvé". Pour lui, un accord global sur la pêche doit être trouvé avec la Grande-Bretagne au nom des 27. "C'est le travail que mène aujourd'hui Michel Barnier au nom des 27. Nous avons souhaité faire quelque chose de global, et ne souhaitons pas que la pêche soit traitée à part, car la pêche ne veut pas être la variable d'ajustement du Brexit" a-t-il dit.
Mardi dernier, les pêcheurs des deux pays ont échangé au large de la Normandie jets de pierres et insultes et mené des manœuvres dangereuses en haute mer, donnant des airs de bataille navale à cette guerre au long cours autour du précieux mollusque.