L’inquiétude grandit en France au sujet du coronavirus. L’augmentation brutale du nombre de cas en Italie - de 6 à 229 en quatre jours - fait redouter aux autorités une hausse des contaminations au sein de l’hexagone. Tout près de la frontière italienne, dans les Alpes-Maritimes, le préfet se montre cependant rassurant. Aucun cas n’a encore été détecté dans la région et, contrairement à ce que réclamait certains élus, il n’a pas déclenché de plan de confinement d’urgence.
Le CHU de Nice se prépare
Il assure que des réunions quotidiennes seront organisées avec les spécialistes de santé. Une cellule d’information a été mise en place pour renseigner la population, et le CHU se prépare de son côté à accueillir d’éventuels patients atteint du Covid 19. "Nous allons également, équiper cet établissement pour réaliser des diagnostics et lever les doutes sur les situations rencontrées. Nous allons aussi mettre en place un système de deuxième ligne, avec des établissements tout autour de Nice susceptibles d’accueillir les malades une fois traités", explique le préfet, Bernard Gonzalez, au micro d'Europe 1.
Très critique sur la gestion de la crise par le gouvernement, Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, en attend davantage des autorités. "Détection de fièvre systématique dans les aéroports, de sports, possibilité de le faire à la frontière… On n’a même pas les appareils nécessaires aujourd’hui ! Le gouvernement traite tout cela avec une grande légèreté", déplore-t-il. Concernant le renforcement du contrôle des frontières, tout le monde s’accorde à dire qu’il ne s’agit pas d’une priorité. A Menton, la circulation entre les deux pays a donc lieu normalement. Pour l’instant, aucun des grands événements de la région, comme le carnaval de Nice, n’ont été annulés.