A Marseille, le coronavirus laisse doucement place aux interventions chirurgicales. Après l'explosion du nombre de contaminations liées au variant Omicron, les chiffres sont plus optimistes. Mais l'équilibre est encore précaire dans les urgences. Le programme opératoire peut basculer d'une minute à l'autre.
Frédéric Collard est médecin dans un hôpital de la cité phocéenne. Il vient d'annoncer à un patient qui s'apprêtait à être opéré, après trois mois d'attente, que l'opération doit être repoussée : "Nous sommes ensemble au chevet d'un patient qui devait bénéficier cet après midi d'une opération à cœur ouvert. Je suis en train de lui annoncer que malheureusement, nous allons devoir attendre 24 heures de plus pour pouvoir prendre en charge une intervention qui ne peut pas attendre une demi heure de plus."
Le "début de l'amélioration"
Il faudra encore deux mois pour rattraper ce retard et le processus est enclenché, selon le président de la Commission médicale et chirurgien pédiatrique, Jean-Luc Jouve. "On peut reprogrammer à partir des listes d'attente les patients les plus urgents", plaide-t-il. "On peut, à la date d'aujourd'hui, commencer à les opérer sur 70% des cas. On pense que c'est le début de l'amélioration."