Ecole, collèges, lycées, universités, tous les établissements scolaires seront fermés à partir de lundi et ce, jusqu'à nouvel ordre, a annoncé Emmanuel Macron jeudi soir. Une mesure drastique qui répond à la propagation du coronavirus en France mais qui pose de nombreux problèmes, notamment aux parents, qui vont devoir trouver une solution pour s'occuper de leur progéniture. Au total, ce sont 12 millions d'enfants qui vont devoir rester à la maison. Une situation à laquelle la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) tente de trouver des solutions. Au micro de Matthieu Belliard dans la matinale d'Europe 1, son président, Rodrigo Arenas est revenu sur les annonces du chef de l'État.
"Il va falloir une simplification administrative à outrance"
"Maintenant, il y a des questions pratiques qui se posent. Le président a dit qu'on pouvait garder les enfants à partir de lundi. Mais la question c'est : si ça dépasse les vingts jours que proposent le décret ?", s'interroge-t-il. Un décret permet en effet aux parents de percevoir des indemnités journalières pendant vingt jours si leur enfant est placé à l'isolement.
"Il va évidemment falloir avoir une réactivité très rapide, une simplification administrative à outrance pour que les parents ne soient pas pénalisés et se mettre à la place des plus fragile", prévient Rodrigo Arenas qui pense, notamment, aux enfants d'artisans et travailleurs indépendants "qui risquent d'être dans une très grande difficulté économique".
Enseignement à distance : "le bilan viendra après"
Selon le président de la FCPE, il va également "falloir changer nos pratiques, changer nos méthodes aussi d'enseignement", en investissant davantage sur l'enseignement à distance, par exemple.
"Les parents ne sont pas des enseignants, ne sont pas des médecins. Aujourd'hui, il faut reconnaître le métier de chacun pour que tout ça fonctionne. Il faut faire travailler tout le monde et en particulier les acteurs de terrain que nous sommes parce que c'est souvent nous qui avons averti de la situation sur le terrain sans que les autorités n'en tiennent compte", déplore Rodrigo Arenas qui poursuit : "Il faut écouter les fédérations, les enseignants, toutes les organisations représentatives car nous savons aussi comment faire et nous sommes des organisations responsables sur ces situations là". Et de conclure : "Le président de la République dit aujourd’hui ce que nous disant à la FCPE depuis le début et c'est très bien".