Rendre le port du masque obligatoire, dans les bureaux, même quand la distanciation est possible, c'est ce que recommandent de plus en plus de médecins. Le gouvernement, lui, tergiverse sur la question. Alors que les mesures sanitaires contre le coronavirus se durcissent, Dominique Carlac’h, vice-présidente du Medef estime sur Europe 1 qu'une obligation systématique serait "compliquée" et pas forcément souhaitable.
"Chaque entreprise établit ses protocoles et veille à les respecter"
"Il faut faire très attention, car toute rigidification ou toute réactivation de la peur d'aller travailler pourrait donner un mauvais signal sur le retour de l'activité économique", estime Dominique Carlac’h au micro d'Europe 1. "La généralisation imposée des masques ou du télétravail, tous azimuts, toutes activités ou entreprises confondues, ça peut être compliqué, car cela relève de la responsabilité de l'entreprise", juge la vice-présidente du Medef.
Dominique Carlac’h prône ainsi une application au cas par cas, "car il n'y a pas une entreprise qui a la même organisation qu'une autre. Si vous êtes dans un open-space avec peu de mètres carrés, ce n'est pas la même chose que dans un hall de 3.000 mètres carrés. Ça va dépendre de la situation de chaque entreprise". Pour Dominique Carlac’h, il faut donc une méthode "pragmatique et de terrain : chaque entreprise devrait établir ses protocoles et veiller à les respecter".
"Quand on met en place des protocoles en entreprise, ils se respectent"
La vice-présidente du Medef rappelle également que "depuis le début de la crise, les entreprises ont appliqué les gestes barrières". Le port du masque "est déjà obligatoire quand la distanciation sociale n'est pas possible, donc c'est une chose à laquelle les employés sont déjà habitués". Sur le plan logistique et pratique, "les entreprises sont prêtes, car elles ont intérêt à avoir des stocks de masques".
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Selon Dominique Carlac’h, même si les clusters se forment en entreprises, c'est surtout en raison de comportements extérieurs car "quand on met en place des protocoles en entreprise, ils sont respectés". Elle juge que "dans le cadre des discussions avec le gouvernement, les entreprises sont ultra mobilisées pour mettre en oeuvre les protocoles dans le cadre du dialogue social". Ainsi, elle appelle à la confiance envers les entreprises car, conclut-elle, "personne n'a intérêt à ce qu'on reconfine" le pays.