Toutes les entreprises se préparent à l'arrivée de la pandémie de coronavirus. Si certaines déploient le télétravail pour continuer à maintenir leurs activités, d'autres n'ont pas le choix et doivent continuer à faire venir leurs salariés sur site. C'est notamment le cas d'EDF qui se doit d'assurer la sûreté de ses installations, alors que trois employés de ses centrales nucléaires ont été testés positifs au virus. Pour faire face à une éventuelle hausse des cas au sein de l'entreprise, le groupe a donc mis au point un "plan de continuité d'activité".
Un plan pour fonctionner avec 60% de ses salariés
L'objectif de ce plan, qui sera déclenché si trop de salariés sont atteints, est de continuer à avoir une activité normale avec seulement 60% des salariés. Et ce sont les centrales nucléaires, qui représentent environ 75% de la production d'électricité en France, qui sont en première ligne. Des installations essentielles pour les Français donc, tout comme le personnel habilité à y travailler, qui est trié sur le volet notamment pour des raisons de sécurité. "On va travailler avec le minimum de salariés nécessaires au fonctionnement des installations", indique au micro d'Europe 1 Thierry Raymond, de la CGT.
"Un système d'astreinte sera mis en place, et on veillera à ce qu'une partie du personnel soit bien en repos, de manière à pouvoir changer de salarié au fur et à mesure de l'avancée de la pandémie."
Une mesure dont seule la direction décide du déclenchement
Pour autant, un passage de la France au stade 3 l'épidémie de coronavirus ne déclenchera pas automatiquement le plan d'EDF. C'est à la direction, et à elle seule, de décider quand activer cette mesure. De plus, elle peut choisir de l'appliquer uniquement sur certains sites, et non pas sur l'ensemble du territoire.