Le bilan du coronavirus est passé mardi matin à 106 morts, et 4.000 cas confirmés. A Wuhan, l'épicentre du virus, environ 1.000 Français sont en quarantaine. L'Etat leur propose un rapatriement, mais tous ne veulent pas partir. Deux vols directs vont être affrétés, ils partiront mercredi de Paris en direction de Wuhan, leur retour est programmé vendredi.
La plus grande difficulté pour le gouvernement est de recenser les Français qui sont encore présents à Wuhan, et de comptabiliser ceux qui veulent revenir en France. Seulement 250 d'entre eux désireraient quitter le territoire chinois pour rejoindre la France. Ils seront répartis dans deux avions censés atterrir vendredi sur le sol français. Le premier doit accueillir les personnes ne présentant aucun symptôme et le second celles qui sont potentiellement porteuses du virus. Une équipe médicale spécialement dédiée accompagnera les rapatriés pendant ces vols.
Un confinement de 14 jours
A leur arrivée, ils seront évidemment surveillés de près. Ils seront soumis à "une surveillance biquotidienne de la température. Si on a des symptômes, comme des douleurs musculaires, une toux, ou des maux de tête, ils feront l'objet d'une prise en charge médicale spécialisée, comme tout cas probable sur le territoire", explique Jérôme Salomon, directeur général de la santé.
Les rapatriés seront également confinés pendant 14 jours dans un hébergement qui n'a pas encore été arrêté. Ils devront passer deux semaines dans une bulle, durée qui correspond à l'estimation de la période d'incubation du coronavirus.
"La situation est sous contrôle"
Les autorités consulaires sur place sont donc "en train de recenser" tous les Français qui souhaitent rentrer. Mais sur place, il y aussi des Français qui veulent rester. C’est le cas de Laetitia Briand. Elle vit avec son mari et son fils depuis cinq ans à Wuhan, et décline l'offre de rapatriement du gouvernement. "C'est un choix, on décide de partir ou non. Nous notre position c'est de rester", explique Laetitia. "La situation est vraiment sous contrôle, c'est très bien géré, on a aucune crainte pour le moment. On préfère rester à Wuhan, ça fait cinq jours qu'on est en quarantaine, on ne veut pas rentrer en France pour recommencer", poursuit-elle au micro d'Europe 1.
Le niveau de menace internationale a été rehaussée par l'OMS, désormais jugée élevée. La Mongolie a fermé ses points de passage avec la Chine. Une douzaine de pays sont touchés, un premier cas a été détecté en en Allemagne, ainsi qu'au Canada. En France, le bilan fait état de 6 cas suspects, et de 3 malades.