De la Belgique aux Ehpad français par la route. À une semaine du début théorique des premières vaccinations au sein de l'UE, le Comité de l'agence européenne des médicaments (AEM) pour les produits pharmaceutiques à usage humain doit donner ce lundi son autorisation conditionnelle d'un an pour une mise sur le marché du vaccin Pfizer-BioNTech contre le coronavirus. Mais Pfizer n'a pas attendu l'aval de l'UE pour produire son remède dans son usine de Puurs, en Belgique. C'est de là que toutes les doses de ce vaccin partiront, notamment pour la France, vers 130 sites métropolitains équipés de super-congélateurs à -80 degrés Celsius.
130 sites pour répartir les doses
L'acheminement se fera par camion, puis par avion pour les Outre-mer. Parmi ces sites, on compte plus d'une centaine d'hôpitaux "pivots", au moins un par département, ainsi que six plateformes prestataires de Santé publique France réparties sur tout le territoire. Ces 130 sites se chargeront ensuite de répartir les doses dans les Ehpad les plus proches pour commencer la première phase de vaccination française. Mais cela se fait avec une contrainte de temps non négligeable, puisque les doses peuvent se conserver seulement cinq jours au maximum entre 2 et 8 degrés Celsius avant d'être administrées aux patients.
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Une première phase qui commence la semaine prochaine
C’est à la fin de la semaine, aux alentours du 26-27 décembre que commenceront les toutes premières vaccinations en France et en Europe, a précisé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Cette phase devrait durer en France jusqu’à la fin du mois de février et a pour objectif d'immuniser un million de résidents et de personnels à risque dans les Ehpad.
Par ailleurs, l'AEM prévoit une réunion le 12 janvier pour délibérer du sort du vaccin de la biotech américaine Moderna, qui pourrait ainsi devenir le second à être autorisé dans l'UE.