Le nombre de cas de coronavirus a augmenté de façon significative en France : 20 nouveaux cas en 24 heures, portant le nombre de patients à 38. Parmi eux, douze ont été identifiés dans l'Oise, dans les Hauts-de-France, où vivait l'enseignant de 60 ans décédé dans la nuit de mardi à mercredi. Dans le département, les recherches s'y font de manière très ciblée.
Les scientifiques tentent de remonter la piste du patient zéro, celui à l'origine de la contamination de l'enseignant. Une sorte d'enquête, qui se fait de proche en proche, par des épidémiologistes. Ils tentent en fait de reconstituer l'agenda de cet homme. Où s'est-il rendu et surtout, qui a-t-il rencontré ?
La piste de la base aérienne de Creil
Si ces personnes présentent les symptômes, un test est pratiqué puis un entretien est mené avec chacune d'entre elles. Est-ce que ces rencontres ont duré longtemps ? Les contacts ont-ils été rapprochés ? Ces informations permettent de définir le niveau de risque et d'identifier d'autres personnes qui ont potentiellement été en contact.
Cela constitue un travail de fourmi, qui demande beaucoup de moyens. En seulement quelques jours, à partir d'un malade, cela peut vite concerner des centaines de personnes. D'où la difficulté d'identifier le patient zéro. Désormais, la question se pose : ne fait-il pas partie du personnel civil de la base aérienne de Creil, dans l'Oise, où sont stationnées les équipages des avions qui ont assuré le rapatriement des Français de Wuhan ? Dans cette base, trois cas ont été recensés.