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"Didier Raoult a construit sa légitimité dans l’opinion sur le clash avec l'establishment médical"

Ariel Guez - Mis à jour le . 2 min

Au micro d'Europe 1, Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l'Ifop et auteur de "L’archipel français, naissance d’une nation multiple et divisée", revient sur l'image médiatique du Professeur Didier Raoult, au centre des débats après avoir promu un remède au Covid-19 à base de chloroquine.

Invité dimanche du Grand Rendez-Vous, Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l'Ifop et auteur de L’archipel français, naissance d’une nation multiple et divisée décrypte les éléments qui ont contribué à la percée médiatique du professeur Didier Raoult, qui depuis plusieurs semaines est au centre des débats. Le médecin marseillais a popularisé un traitement au coronavirus à base de chloroquine, mais les études menées sont plus que contestés par ses confrères et autres spécialistes. 

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"On a rejoué quelque part un petit peu la bataille des Gilets jaunes"

"Quand on est dans une période de forte crise, celui qui se lève en disant qu’il a le remède miracle attire l’attention", commence Jérôme Fourquet, qui souligne le "style et le look très particulier" du Professeur Raoult, "qui a donc attiré l’attention" . Le directeur du département opinion de l'Ifop explique également que Didier Raoult a "construit sa légitimité dans l’opinion et son audience sur le clash qu’il a pu avoir avec des représentants de l’establishment scientifique et médical".

Selon Jérôme Fourquet, "dans cette bataille, on a rejoué quelque part un petit peu la bataille des Gilets jaunes" . "Celle du terrain contre les élites, de la province contre Paris", explique-t-il.

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"L'incarnation d'une France d'en bas"

Jérôme Fourquet souligne également la mobilisation qui s'est déroulée à Marseille. "Il y a eu un nombre important de responsables politiques, principalement de droite , qui l'ont soutenu", rappelle le politologue "mais c'est aussi 'le petit peuple marseillais' qui s'est mobilisé pour ce professeur", explique-t-il.

Le directeur du département opinion de l'Ifop rappelle les défilés de camions d'éboueurs sous les fenêtres de l'institut de Didier Raoult ou la banderole des Ultras de l'Olympique de Marseille qui lui ont apporté leur soutien. "Il a mis tout cela en scène en étant l'incarnation d'un petit peuple, d'une France d'en bas qui se bat contre le virus", conclut Jérôme Fourquet.

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