Une enquête a été ouverte à la suite d'"actes d'intimidation" visant le médecin de Marseille Didier Raoult, dont les préconisations pour un traitement à base de chloroquine des malades du Covid-19 font polémique, a indiqué jeudi à l'AFP le parquet de Nantes.
Une enquête pour "actes d'intimidation"
"Une enquête est en cours pour actes d'intimidation mais pas menaces de mort", a précisé à l'AFP Pierre Sennès, procureur de la République de Nantes. Il a indiqué que le parquet de Nantes avait été saisi car l'origine de l'appel téléphonique visant le directeur de l'institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée se trouve à Nantes. Initialement ouverte par le parquet de Marseille, l'enquête "a été transmise au procureur de la République de Nantes, en raison du domicile de l'auteur des faits présumé", avait indiqué un peu plus tôt à l'AFP la procureure de Marseille Dominique Laurens, confirmant une information du journal La Provence.
Des menaces début mars
Selon La Provence, cette enquête a été ouverte suite à des menaces reçues par le professeur Raoult les 1er et 2 mars. Le téléphone utilisé pourrait être celui d’un médecin du CHU de Nantes, selon Le Canard Enchaîné dans son édition hebdomadaire. L'infectiologue marseillais n'a pu être joint directement jeudi. Interrogé par l'AFP, l'IHU Méditerranée infection a indiqué "ne pas faire de commentaire sur une procédure en cours".
Jean-Luc Mélenchon prend sa défense
Le numéro un des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a pris jeudi la défense de Didier Raoult contre les "belles personnes", dans un blog entièrement consacré au professeur de médecine de Marseille. "Le tableau fait de ce professeur, présenté comme un sauvage malpoli et provocateur, m'a évidemment tapé dans le nez", car "je connais trop bien l'odeur de la peinture dont dispose la bonne société, ses médias et ses plumes à gage", écrit le député de Marseille.
Selon lui, "Didier Raoult est trop mal aimé par les belles personnes pour ne pas éveiller l'intérêt. Surtout quand ça part des amis de Madame Agnès Buzyn. Elle, c'est cette femme qui savait et qui a menti", ajoute-t-il, en faisant allusion à l'ancienne ministre de la Santé et candidate LREM à la mairie de Paris, qui a affirmé avoir prévenu dès janvier le président et son Premier ministre de la pandémie à venir.