Pour les salariés en télétravail à 100%, un retour en présentiel est possible à raison d'un jour par semaine. 1:18
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Elise Denjean, édité par Jonathan Grelier avec AFP , modifié à
En janvier, seuls 64% de ceux qui pouvaient télétravailler le faisaient, contre 70% en novembre dernier, selon une étude menée pour le ministère du Travail. Pour lutter contre ce relâchement, les contrôles vont être renforcés auprès des entreprises. Et des sanctions, comme des mises en demeure, seront prononcées "le cas échéant".

Dans sa prise de parole de vendredi dernier, Jean Castex a fait du télétravail une mesure plus que jamais nécessaire pour éviter un troisième confinement. "Dans toutes les entreprises où c'est possible, le recours au télétravail sera renforcé", avait-il affirmé. Mais l'incantation du Premier ministre ne semble pas suffire. Selon la dernière étude réalisée par Harris Interactive pour le ministère du Travail, seuls 64 % de ceux qui pouvaient télétravailler le faisaient en janvier, contre 70 % en novembre dernier. Pour faire face à ce relâchement, les contrôles devraient donc s'intensifier.

"Il faut absolument se remobiliser"

Il y a une forme d'"érosion du télétravail" contre laquelle "il faut absolument se remobiliser", a déclaré mardi la ministre du Travail Élisabeth Borne, en marge d'un déplacement à Béthune dans le Pas-de-Calais. Les services du ministère vont se mobiliser pour "conseiller les entreprises" et "le cas échéant sanctionner", a-t-elle précisé. Ainsi, les inspecteurs du travail vont contacter toutes les entreprises françaises de plus de 1.000 salariés comme ils l'avaient fait au début du deuxième confinement pour faire un point sur leur situation. Une nouveauté toutefois : ces contrôles vont s'élargir aux plus petites entreprises et seront davantage ciblés selon les secteurs d'activité. "On va aller plus loin", assure la Direction générale du travail.

 

La menace de la mise en demeure

Si certains employeurs ne rentrent pas dans les clous, ils seront mis en demeure. Une procédure encore rare pour le moment. À ce stade, l'inspection du travail n'en a dénombré qu'une trentaine pour non-respect du télétravail. Mais cette mesure s'avère efficace. Dans la plupart des cas, elle suffit à remettre l'entreprise dans le droit chemin.

La règle sur le télétravail reste inchangée dans le protocole sanitaire régissant la vie dans les entreprises, mis à jour vendredi. Celui-ci prévoit que le télétravail soit "la règle pour l'ensemble des activités qui le permettent" avec, pour les "salariés en télétravail à 100%, un retour en présentiel (...) possible un jour par semaine au maximum lorsqu'ils en expriment le besoin".