Les aller-retours à la boîte aux lettres se feront bientôt plus fréquents. "La Poste renforce ses organisations pour mieux répondre aux attentes de ses clients", a annoncé mercredi sur Twitter l'opérateur de services postaux. Depuis deux semaines, La Poste avait réduit à trois ses distributions hebdomadaires de courrier (mercredi, jeudi et vendredi), en raison de la pandémie de coronavirus. Mais dès la semaine prochaine, le facteur ne passera plus trois fois, mais bien quatre.
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— Le Groupe La Poste (@GroupeLaPoste) April 1, 2020
Un accord avec les patrons de presse
C'est avant tout le mécontentement des patrons de presse qui est à l'origine de ce volte-face. En effet, la réduction de la fréquence de distribution du courrier impactait directement la livraison des journaux. Fin de l'inquiétude, les grands titres ont trouvé un accord avec La Poste. Son président, Philippe Wahl, a notamment reconnu avoir "fait une erreur" en abandonnant "un tunnel" de quatre jours sans distribution de journaux. Celui-ci a également précisé vouloir maintenant passer à la contre-offensive avec un redéploiement progressif de son activité.
Dès lors, la Poste a pris la décision de passer à une fréquence de quatre jours de distribution : mercredi, jeudi, vendredi, mais aussi lundi pour les journaux dans une moitié de la France, et mardi dans l'autre moitié. Si ce nouveau rythme améliorera la distribution des journaux, celle du courrier classique restera quant à elle quelque peu perturbée.
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3.000 postiers supplémentaires
Pour répondre à cette demande, 3.000 postiers supplémentaires seront mobilisés dès le 6 avril. La plupart sont des salariés de Médiapost, une filiale de La Poste chargée en temps normal de la distribution des imprimés publicitaires. Une activité pour l'heure totalement à l'arrêt compte tenu du contexte de crise sanitaire.
Le PDG de la Poste se refuse toutefois à "faire la police du colis" quand certains appellent à refuser des envois jugés non-essentiels. Philippe Wahl préfère en appeler "à la responsabilité des clients et des chargeurs", compte tenu des circonstances actuelles. Par rapport à la normale, les volumes de colis étaient, la semaine dernière du 30 mars, d’environ 15 % celui du volume habituel, le recul étant pour le courrier classique "un peu inférieur à 50 %", a-t-il ajouté.