"Tous les signaux sont au rouge." En quelques jours, la situation sanitaire s'est dégradée en Gironde et dans l’agglomération bordelaise. Les 15-30 ans sont les plus touchés par ce regain de circulation du coronavirus qui laisse planer l'ombre d'une seconde vague épidémique sur la France. Alors que l'on compte désormais, localement, 470 cas pour 100.000 habitants dans cette tranche d'âge, le CHU de Bordeaux a été obligé de réactiver sa cellule de crise, comme l'explique au micro d'Europe 1 son directeur, Yann Bubien.
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Une situation "préoccupante"
"Le nombre d'appels au Samu, les entrées aux urgences, le nombre de patients hospitalisés pour Covid, dont les réanimations qui ont doublé en une semaine, tous les signaux sont au rouge." Une situation que le spécialiste qualifie de "préoccupante". "Il ne faut pas que nous ayons un pic trop important, il faut une vague suffisamment raisonnable pour traiter ces patients avec sérénité", renchérit de son côté Didier Gruson, chef du service de réanimation, où 21 personnes sont actuellement soignées pour une grave infection au coronavirus.
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Un brassage des populations et beaucoup de rassemblements
Quant à savoir pourquoi ce département, jusque-là relativement épargné par l'épidémie, en est arrivé à être classé en vulnérabilité élevée par les autorités, l'infectiologue Denis Malvy pointe au micro d'Europe 1 "des brassages des populations et les retours des vacances". "Il y a eu beaucoup de rassemblements, familiaux, amicaux, qui ont contribué à faire repartir cette circulation sur un niveau extrêmement élevé." Pour éviter que la situation empire, une seule solution d'après cet expert : "l'intensification des gestes barrières et la mise en place de certaines restrictions de la vie sociale", comme la limitation des rassemblements.
Réagir avant la baisse des températures
Des mesures qu'il est d'autant plus urgent à mettre en place que l'automne approche. "Rien ne s'oppose à ce que le Covid-19 soit aussi un virus saisonnier, c'est-à-dire que sa circulation soit multipliée à la faveur des chutes de température. Il nous faut nous préparer à cette deuxième vague, qui est à mon avis hautement probable."