Le gouvernement prépare les esprits à de nouvelles restrictions sanitaires, dont un possible troisième confinement, après que le ministre de la Santé Olivier Véran a indiqué que l'efficacité du couvre-feu à 18 heures "s'estompe" face aux variants plus contagieux du virus du Covid-19. Emmanuel Macron pourrait annoncer ce week-end ou lundi des nouvelles mesures, avant un débat et un vote symbolique au Parlement la semaine prochaine, selon plusieurs responsables politiques ayant participé jeudi à des réunions avec le Premier ministre Jean Castex.
Le couvre-feu renforcé, la voie médiane ?
Mais dans un pays las et à bout de souffle après presque 11 mois de crise sanitaire, l'acceptabilité d'un nouveau confinement "très serré", selon les mots du porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, est une question centrale. Pourtant, entre le statu quo peu probable et l'hypothèse de plus en plus pressante d'un tour de vis drastique, il existe une voie médiane : le couvre-feu renforcé sur une période conséquente. "Si on instaure d'autres mesures dans les jours à venir, il faut qu'elle s'inscrivent dans la durée, c'est-à-dire au moins jusqu'à mars", explique au micro d'Europe 1 Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond Poincaré de Garches, partisan de cette solution.
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Un dispositif plus long, mais moins contraignant
Un couvre-feu renforcé qui accompagnerait les Français jusqu'au début du printemps "parce qu'on sait que cette reprise de l'épidémie par les variants va prendre un certain temps et va profiter de la période hivernale." Une solution moins douloureuse donc, mais plus longue. Dans cet état d'esprit d'avoir des restrictions qui s'inscrivent dans le temps long, l'infectiologue pointe la difficulté de mettre en place un confinement, "à la fois en termes de logistique et d'acceptabilité" par la population.
C'est pour cela que le spécialiste prône la méthode d'un couvre-feu auquel viendrait s'adjoindre d'autres mesures, plutôt qu'un nouveau confinement "très serré".