Le Défenseur des droits s'inquiète et remet les points sur les "i". Alors que certains commerçants et grandes enseignes ont pris l'initiative de refuser les paiements en liquide afin d'éviter tout contact avec les clients en plein confinement, l'autorité administrative tire la sonnette d'alarme : cette pratique prive une frange de la population, notamment les plus démunis, de "l'accès aux produits de première nécessité".
Une pratique illégale
Dans un communiqué paru lundi, le Défenseur des droits rappelle que de nombreuses personnes, notamment celles "en situation particulière de vulnérabilité économique telles que les personnes âgées", ou celles "percevant les minima sociaux", "ne disposent pas de cartes de paiement". Pointant que ce refus ne fait "pas partie des mesures restrictives relatives à la lutte contre la propagation du Covid-19", il avertit que cette pratique est "interdite par la loi" et "susceptible de relever des textes qui interdisent les discriminations".
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Un appel au gouvernement, aux commerçants et à la grande distribution
Le Défenseur des droits demande donc au gouvernement de "garantir l'utilisation des moyens de paiement" et appelle les "professionnels du commerce et de la grande distribution [...] à accepter" les espèces, "conformément à leurs obligations légales".
Par ailleurs, il a indiqué surveiller de près l'évolution de la précarité que pourraient engendrer les difficultés de versement des aides sociales, dues à la fermeture de nombreux bureaux de Poste sur le territoire.