Le patient zéro, à l'origine du premier mort français du coronavirus, vient-il de la base militaire de Creil ? La question est d'actualité depuis que quatre des 12 nouveaux cas de contamination de ce département y ont été détectés jeudi soir. Des infections qui ont participé au bond du bilan français, qui est passé de 18 à 38 cas avérés de coronavirus en 24 heures.
L'équipage militaire testé négatif à deux reprises
Ces nouveaux cas interrogent d'autant plus que c'est de cette base aérienne que sont partis les militaires pour rapatrier les Français de Wuhan, fin janvier. Néanmoins, les quatre militaires infectés ne font pas partie de l'équipage qui est allé récupérer les Français, mais sont restés sur la base militaire.
En ce qui concerne l'équipage, il a décollé de Creil en direction de Wuhan avant de ramener les expatriés français à Istres, où se situe une installation militaire qui a permis de mettre en place une liaison rapide avec Carry-le-Rouet, où s'est déroulée la quarantaine. L'équipage est ensuite rentré à Creil, où il est testé. Même si ce test se révèle négatif, il est mis en quarantaine.
Autre élément troublant : aucun des rapatriés de Wuhan placé en quarantaine à Carry-le-Rouet n'a été détecté positif. Il est donc a priori impossible qu'ils aient transmis le virus à l'un des membres de l'équipage militaire. D'autant que ce dernier a de nouveau été testé après l'annonce de jeudi soir, test qui s'est à nouveau révélé négatif. Toutefois, la quarantaine de ces hommes n'a pas encore été levée.