Coronavirus : le site Renault de Sandouville rouvrira vendredi matin

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Europe 1 avec AFP , modifié à
La justice avait début mai contraint Renault à fermer son usine de Sandouville, en Seine-maritime, en raison de mesures de protections jugées insuffisantes face au Covid-19. 

L'usine Renault de Sandouville, Seine-maritime, va rouvrir vendredi matin, deux semaines après avoir été contrainte par la justice à fermer en raison de mesures jugées insuffisantes face au Covid-19, ont indiqué mercredi FO et CFE-CGC.

Selon ces deux syndicats, la direction a annoncé cette réouverture lors d'un CSE qui s'est tenu mercredi matin à Sandouville. Le site compte 1.848 employés en CDI. Premier syndicat du site, la CGT de Renault Sandouville, à l'origine du recours en justice, n'était pas joignable dans l'immédiat. "Ça reprend dès la nuit de jeudi à vendredi. C'est huit jours travaillés de perdus juste pour du formalisme", a ajouté Gilles Henri délégué CFF-CGC à Renault Sandouville. 

"Un soulagement"

Pour Gilles Henri comme pour Fabien Gloaguen, délégué FO, deuxième syndicat du site, l'annonce de la réouverture est "un soulagement". "Le protocole sanitaire n'a pas bougé d'un iota", a affirmé Fabien Gloaguen. "On a juste ajouté une ligne sur l'analyse des risques psychosociaux sur ce document" (le protocole sanitaire, Ndlr), a de son côté indiqué Gilles Henri. Pour Fabien Gloaguen, cette réouverture "va sortir 700 familles de la précarité". Selon lui, 700 intérimaires vont progressivement reprendre le travail dans les jours à venir.

 

Le tribunal judiciaire du Havre a condamné le 7 mai Renault "à suspendre la reprise de la production" à Sandouville, "cette reprise ne permettant pas d'assurer la santé et la sécurité des travailleurs de l'usine face au risque lié au Covid-19". L'usine avait repris partiellement son activité le 28 avril après l'avoir arrêtée le 16 mars à cause de l'épidémie.

Renault Sandouville fait par ailleurs depuis plusieurs mois l'objet d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet du Havre pour recours abusif à l’intérim. Détenu à 15% par l'Etat français, le groupe Renault doit dévoiler le 29 mai les contours d'un vaste plan d'économie de 2 milliards d'euros annoncé en février.