Début des auditions du Sénat sur la crise du coronavirus. La Commission d'enquête du Sénat débute ses investigations par la région Grand Est, la plus durement touchée par le Covid-19 avec l’Ile de France. Le but de cette commission est d'évaluer l’état de préparation de la France à la veille de l’épidémie, et la gestion de la crise par les responsables politiques et administratifs.
"Cette commission sera utile"
Alors que l'Assemblée nationale a, elle aussi, sa propre commission, le socialiste David Assouline, membre de la commission d'enquête du Sénat, promet d'aller plus loin que ses collègues députés. "On ne sera pas dans la répétition, ne vous en faites pas. Vous verrez que cette commission sera utile", assure-t-il, évoquant des réponses "évasives" voire des "contre-vérités" dans les éléments reçus par l'Assemblée nationale lors de ses auditions. "Nous, on va travailler pour approfondir."
Ce qui va changer avec les sénateurs, c'est surtout la forme des auditons. Celles-ci se feront à plusieurs, en table ronde, explique Alain Milon, le président de la commission d'enquête. "Si j'auditionne Monsieur Raoult tout seul, il va essayer probablement de nous dire des choses scientifiques. Quelques uns le comprendront, d'autres pas. Mais si en face de lui, on met Monsieur Delfraissy (le président du conseil scientifique, NDLR), on aura un combat qui sera extrêmement intéressant."
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"C'était un cauchemar"
Le président de la région Grand Est, Jean Rottner, a entamé les auditions publiques de la commission, mercredi soir. Également parmi les premières à répondre aux questions des sénateurs, Brigitte Klinkert, la présidente du Haut Rhin devenue, entre temps, ministre déléguée à l'Insertion. "C'était un cauchemar, et je crois qu'il est important de faire un bilan pour pouvoir en tirer tous les enseignements et agir très vite le moment venu", estime-t-elle. Au ministère de la Santé, on ne cache pas son ras-le-bol d'affronter de nouvelles longues heures d'auditions. Un conseiller dénonce même "un tribunal médiatique".