À Branville dans le Calvados, les radios des forces de l'ordre crépitent peu après 15 heures ce vendredi. En cause : l'arrivée en bus par la nationale de la trentaine de Français rapatriés plus tôt dans la journée de Chine par avion à cause de l'épidémie du nouveau coronavirus. Encadré par deux véhicules de la gendarmerie, le bus arrive à l'entrée de la rue qui débouche sur le Normandy Garden, le village vacances qui a été en partie privatisé pour permettre le confinement des rapatriés. Sept gendarmes tiennent les médias à distance pour faciliter les manœuvres du bus. À l'intérieur, tous les ressortissants rapatriés portent un masque de protection.
Jusqu'au 5 mars, ils seront donc surveillés dans l'établissement de la petite commune normande par une équipe médicale composée de douze professionnels. La zone est, elle, bouclée par la sécurité civile.
Prise de température deux fois par jour
Tout au long de leur confinement, les rapatriés devront suivre un protocole bien défini. "Ces personnes prennent leur température deux fois par jour. Si elles sont des symptômes, comme le fait de tousser ou avoir de la fièvre, à ce moment-là elles seront examinées pour voir si il y a une symptomatologie qui nécessite qu'elles soient extraites du lieu", explique vendredi au micro d'Europe 1 Christine Gardel, la directrice de l'Agence régionale de santé de Normandie. "Une équipe du Smur viendra les chercher et les amènera au CHU dans des chambres qui sont équipées pour pouvoir prendre en charge ces [éventuels] patients."
Pour l'instant, les ressortissants français, qui proviennent de la métropole chinoise de Wuhan, l'épicentre de l'épidémie du Covid-19, sont tous en bonne santé.