Pour de nombreux jeunes, l'épidémie de coronavirus et ses conséquences devraient laisser des traces. Selon un sondage IFOP pour Europe 1 et La Tribune, 62% des jeunes se disent optimistes en pensant à l'avenir, mais une large partie d'entre eux ont le sentiment que la crise actuelle bouleverse en profondeur leur mode de vie. "Ils se vivent complètement comme une génération sacrifiée", explique à Europe 1 Frédéric Dabi, le directeur général adjoint de l'institut de sondage.
62% des 18-29 ans "se disent optimistes en pensant à l'avenir. C'est beaucoup, majoritaire, plus que l'ensemble des Français", indique certes le sondeur. Mais, précise-t-il aussitôt, "la jeunesse n'est pas d'un bloc".
"Une part importante de la jeunesse vit mal la période actuelle"
Ainsi, détaille Frédéric Dabi, "il y a une part importante de segments de la population jeune qui se dit inquiète et pessimiste", notamment "les femmes, les 25-29 ans, la génération de l'insertion qui justement peine à s'insérer du fait des conséquences économique de la crise".
"On voit très bien, au-delà de cet optimisme, que l'enquête révèle les ravages de la pandémie, la période que la France vit, sur l'état d'esprit des jeunes qui se vivent complètement comme une génération sacrifiée", poursuit Frédéric Dabi, citant plusieurs résultats parlants du sondage.
"Les 3/4 des jeunes considèrent qu'il est désormais difficile d'avoir une vie sociale", tandis que "2/3 se déclarent injustement accusés d'être responsables de la reprise de l'épidémie", détaille le directeur général adjoint de l'IFOP. Et s'il existe un optimiste indéniable, "une part importante de la jeunesse vit mal la période actuelle".
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La préoccupation écologique "un peu érodée"
Par ailleurs, le sondage montre que si les jeunes restent parmi les plus concernés par la question écologique, cette tendance se voit modifiée par la crise actuelle. "La préoccupation environnementale reste forte chez les jeunes", assure Frédéric Dabi. Mais, note-t-il "le contexte de crise qui touche une partie de cette jeunesse, notamment les 25-29 ans, fait que dans une alternative transition écologique versus favoriser à tout prix la reprise économique, désormais les jeunes citent d'avantage l'idée qu'il faut favoriser la reprise économique, le soutien à l'emploi, le pouvoir d'achat". La question "reste centrale, mais un peu érodée dans ce contexte de crise et de chômage à venir", conclut-il.