Une voiture garée, c'est une prime diminuée. L'UFC-Que Choisir veut faire en sorte que cette équation devienne la norme chez les assureurs. Le risque pesant sur ces derniers étant moindre, au moment où l'immense majorité des véhicules est immobilisée, les cotisations des assurés devraient être recalculées selon l'association de consommateurs, qui exhorte les assurances à rendre 2,2 milliards d'euros aux assurés. "Il serait parfaitement anormal que [l'assurance] ne joue pas le jeu, qu'elle encaisse des 'sur-profits'", a déclaré le président de l'association Alain Bazot, lundi sur Europe 1. "Il faut quand même que tout le monde joue le jeu de la solidarité !"
Selon les chiffres avancés par Alain Bazot, le nombre de sinistres a diminué de 90% avec le confinement, la circulation étant désormais limitée. "Comme le permet le code des assurances, les consommateurs peuvent demander, puisqu'il y a une baisse des risques, une baisse corrélative de la prime." Il estime que la baisse de cotisation devrait être "de l'ordre de 10%".
"Ce n'est pas de l'aumône"
Si certaines mutuelles y ont d'ores et déjà consenti, la majorité rechigne à accorder cette remise. "Les assurés souffrent, beaucoup sont en chômage partiel, les artisans ne travaillent plus", déclare Alain Bazot qui espère bénéficier du concours du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, dans sa démarche. "Ce n'est pas de l’aumône, c'est un juste retour des choses."
"Si [les assureurs] ne jouent pas le jeu, la conséquence c'est que le consommateur peut quitter son assurance, indépendamment de l'échéance", conclut-il, ajoutant qu'une "lettre-type" est mise à disposition des consommateurs par l'UFC-Que choisir pour réaliser cette demande.