Dans les grandes villes, les files interminables pour aller se faire dépister relèvent du parcours du combattant pour les patients suspectant une contamination au coronavirus. Mais c'est aussi un véritable calvaire pour les soignants dans les laboratoires. "On est tous fatigués. On craque tous à un certain moment mais le but du jeu ce n’est pas de craquer en même temps", souffle au micro d'Europe 1 Caroline Gutsmuth, médecin biologiste à la tête d'un laboratoire à Neuilly.
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Dans la petite salle où elle réalise les tests, Caroline Berger, une autre biologiste, a à peine le temps de déjeuner. De 7 à 22 heures, elle enchaîne les tests PCR et annonce les résultats aux patients. "Il faut quelqu’un pour répondre au téléphone en permanence pour répéter 150 fois la même chose. Le problème, c'est que les gens qui sont positifs on les appelle au téléphone pour s’assurer qu’ils soient bien au courant de leur résultat. Donc ça prend aussi du temps."
Pour gagner du temps, justement, le Premier ministre Jean Castex a fait des annonces vendredi. Pour se faire tester, il y aura désormais des files prioritaires pour les personnes symptomatiques, les cas contact et le personnel soignant, à des créneaux horaires réservés.
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Une lueur d'espoir après les annonces du Premier ministre
Des mesures plusieurs fois réclamées par François Blanchecotte, président du syndicat des biologistes : "On est plutôt satisfait parce que les insultes que l’on reçoit au cabinet on ne les supporte plus. Il faut que cela s’arrête." Selon lui, pour éviter le burn-out, il faudra mettre en place d’autres méthodes de test Covid-19.
Une idée soutenue par l'épidémiologiste, Catherine Hill, invitée ce samedi matin sur Europe 1. "Si on arrivait enfin à avoir des tests salivaires, qui sont disponibles dans d’autres pays, on pourrait grouper les tests. Avoir les échantillons de 20 personnes dans un seul tube", a-t-elle par exemple proposé, afin de faciliter la rapidité des résultats et donc de désengorger les laboratoires.