La mairie de Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales, a annoncé une nouvelle mesure de renforcement du confinement samedi : un couvre-feu qui a pris effet le soir même entre 20h et 6h du matin, jusqu’au 1er avril. "Il y a eu tout à coup une grosse dizaine de cars de CRS, ça fait un peu bizarre", raconte, encore surpris, Jean-Christophe, photographe. "Si on est bien en guerre, comme l’a dit Macron, on en voit les effets! Les forces de l’ordre arrivent en mode manifestation : tout équipés avec flashback et matériel de gazage. Mon premier réflexe a été de regarder ma montre pour vérifier que j’étais bien dans les temps."
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"On doit tout faire pour anticiper au maximum"
Du côté des forces de l’ordre, le couvre-feu apparaît comme un moyen de faire prendre conscience du danger. "On demande aux gens de faire preuve de solidarité mais pour les gens, ça reste une notion un peu complexe", s’agace Kevin, qui travaille dans la sécurité publique. "Il n’y a que des mesures coup de poing qui pourront agir un minimum." Un discours partagé par Kévin Mazoyer, secrétaire général de la préfecture des Pyrénées-Orientales : "La maladie se propage rapidement et on a vu que certains ne respectaient pas assez les consignes de confinement", expose-t-il. "On doit tout faire donc maintenant pour anticiper au maximum."
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En attendant les décisions gouvernementales sur le confinement lundi, de nombreuses villes françaises mettent en place des restrictions. Le couvre-feu est notamment entré en vigueur samedi 21 mars à 23 heures à Nice et doit être appliqué entre 23 heures et 4 heures, sous peine d’une amende de 38 euros. C’est le cas également à Cannes (Alpes-Maritimes), Béziers (Hérault), Roquebrune-sur-Argens (Var), Arras (Pas-de-Calais) ou Charleville-Mézières (Ardennes). La maire de Paris Anne Hidalgo a aussi évoqué cette possibilité.