La livraison était ultra-sécurisée. Les 19.500 premières doses du vaccin conçu par les laboratoires Pfizer et BioNTech, contenues dans 3.900 flacons, sont arrivées tôt samedi matin en France. Ils étaient transportés sous escorte de la gendarmerie dans un camion réfrigéré venu de l'usine belge de Pfizer, en direction de la pharmacie centrale de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), en banlieue parisienne. Pour l'instant, seules "quelques dizaines" de patients recevront leur injection dimanche, avait précisé Olivier Véran. La campagne de vaccination va suivre une "stratégie de priorisation" pour injecter le vaccin contre le Covid-19 aux personnes fragiles en premier lieu.
Deux établissements ont été choisis pour engager la campagne : l'unité de soins de longue durée de l'hôpital René-Muret (AP-HP) à Sevran, en Seine-Saint-Denis, et le centre gériatrique de Champmaillot, qui dépend du CHU de Dijon. La majorité des doses seront stockées à - 80 degrés. Le reste doit être placé dans des containers à froid positif, décongelé, et doit donc être injecté sous cinq jours.
Une campagne au rythme des livraisons
Ce sont précisément ces doses qui prendront la direction des deux établissements s'étant portés volontaires. S'ils ont été choisis, c'est qu'ils remplissent les conditions pour aller vite : un médecin présent sur place, un nombre de pensionnaires limité et surtout des patients pour qui il a été facile de recueillir un consentement. Pas besoin par exemple de faire appel à une personne de confiance.
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Il fallait aussi que ces établissements soient dotés d’une pharmacie capable d’assurer la conservation des vaccins. C’est le cas, à l'hôpital René-Muret, implanté en Seine-Saint-Denis, un département par ailleurs très touché par l’épidémie. D'autres sites français devaient être livrés dans la journée, en région lyonnaise, à Lille et Tours. Dans le reste de la France, la campagne de vaccination sera engagée au rythme des livraisons des doses, en provenance directe de Belgique.