Pas de cours de danse, de stands de crêpes ou de cross dans les ruelles du village cette année. A cause du Covid-19, le Téléthon est privé de ses animations bénévoles. Il s'en remet aux téléspectateurs et aux internautes pour faire grimper son compteur pendant le week-end. "C'est une édition particulière, dans un contexte inédit. Il a fallu nous réinventer", explique Laurence Tiennot-Herment, présidente de l'Association française contre les myopathies, invitée d'Europe 1 vendredi matin.
D'ordinaire, au moins 12.000 communes participent au Téléthon, avec 20.000 points d'animation. "5 millions de Français vont chaque année aux soirées, courses et matches de foot", rappelle Laurence Tiiennot-Herment. 40% des dons sont habituellement récoltés sur le terrain, soit 36 millions d'euros en 2019. La 34e édition de l'événement se limitera cette fois à sa retransmission sur les chaînes de France Télévisions et à des défis sur internet, de vendredi en fin de journée à tard dans la nuit de samedi à dimanche.
Le Généthon fête ses 30 ans
La présidente de l'association contre les myopathies fait toutefois confiance aux donateurs pour "transformer la générosité de terrain" en dons au 3637 ou sur internet. "Le Téléthon est un combat des familles. Bien sûr, nous n'avions jamais fait face à une crise cette ampleur mais nos donateurs sont toujours restés à nos côtés dans les moments difficiles." La crise économique qui frappe de plein fouet des centaines de milliers de foyers français, pourrait néanmoins impacter leur générosité.
Malgré ce contexte particulier, le Téléthon fête cette année un anniversaire important : les 30 ans de Généthon, le laboratoire de pointe que ce marathon caritatif a permis de financer. Inauguré le 8 décembre 1990, ce laboratoire a permis plusieurs avancées dans la thérapie génique. Avec 87 millions d'euros récoltés en 2019, "les résultats sont là et ils sont formidables", souligne Laurence Tiiennot-Herment. "Le moindre petit don peut faire la différence."